Le solaire rencontre de plus en plus de succès en France. C’est dans ce contexte que le gouvernement s’est engagé à déployer des efforts supplémentaires afin de favoriser le développement des énergies renouvelables. Ainsi, des actions prioritaires ont été envisagées dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’énergie (PPE). De même, cette programmation a également délimité les contours de la feuille de route relative à la politique énergétique sur les dix prochaines années. Mais ces efforts seront-ils suffisants ?
Un soutien financier considérable au secteur des énergies renouvelables en général
Pour mener le secteur des énergies renouvelables vers le sommet, l’État a mis en place des mesures de simplification ainsi que des engagements financiers.
Un effort sans précédent concernant les énergies renouvelables
L’objectif est d’atteindre 33 % d’énergies renouvelables en 2030 soit une augmentation de 12,8 % par rapport à l’année 2019. Par ailleurs, ce soutien concerne toutes les filières énergétiques : l’électricité, la production de chaleur et le gaz.
À cet effet, on note dans le projet de loi financier pour cette année une hausse du soutien aux énergies renouvelables. Celle-ci est en effet estimée à 1,3 milliard d’euros soit une augmentation de 25 % qui dépasse largement le record historique.
À part le soutien financier, le gouvernement compte aussi déployer de nombreuses actions en parallèle. Celles-ci visent à faciliter le déploiement des énergies renouvelables. Parmi ces mesures on note l’intégration d’un nouveau guichet tarifaire dans le secteur du solaire. Celui-ci aura pour but de soutenir les installations photovoltaïques sur toiture dont la puissance peut atteindre 500 kW comme celles de France-Habitat-Solaire.fr , spécialiste de la pose de panneaux solaires en Vendée. Dès lors, il ne sera plus nécessaire de passer par les appels d’offres. Il sera alors possible de produire sa propre énergie en devenant autonome et même de revendre le surplus d’énergie produit.
Par ailleurs, des mesures sont également prévues pour l’éolien maritime, le biogaz ainsi que la méthanisation.
Des objectifs ambitieux pour le domaine du solaire et de l’éolien
En ce qui concerne la production d’électricité, l’objectif est de multiplier par cinq la capacité de production du photovoltaïque d’ici 2028. Dans cette même optique, il est prévu de doubler la production de l’éolien terrestre et de lancer annuellement un appel d’offres pour l’éolien maritime.
Pour atteindre les objectifs pour le secteur éolien, le gouvernement a élaboré trois projets parallèles qui permettront d’assurer l’émergence d’une filière éolienne en mer.
Solaire : des efforts gouvernementaux qui ne datent pas d’aujourd’hui
Bien que le soutien accordé aux énergies renouvelables pour cette année ait connu une hausse considérable, force est de constater que le gouvernement a longtemps œuvré pour leur développement.
Un projet de longue haleine
Du côté du solaire, il faut dire que le secteur devient de plus en plus compétitif. En effet, on constate une baisse des tarifs de soutien à l’énergie solaire photovoltaïque de 40 %, et ce, depuis 5 ans. Par ailleurs, l’état permet depuis trois ans l’installation de plus de 2,7 GW d’électricité photovoltaïque. En outre, l’année 2019 fut marquée par la concrétisation d’environ 30 000 projets de production photovoltaïque qui furent connectés au réseau électrique.
De plus, le gouvernement a apporté son soutien par appel d’offres à plus d’une dizaine de GW de nouveaux projets d’énergie renouvelable, et ce, depuis 2017. Ces derniers étaient essentiellement composés de projets d’installations solaires photovoltaïques. Progressant dans cette démarche, l’État s’engagera à soutenir chaque année des projets d’énergie renouvelable électrique. En ce sens, son soutien est estimé entre 3 et 5 milliards d’euros.
Efforts dans le secteur du solaire et des énergies renouvelables : la ministre reste optimiste
S’exprimant sur les mesures du gouvernement dans le secteur des énergies renouvelables, la ministre de la transition énergétique, Barbara Pompili a tenu à souligner l’importance de ces ressources.
En ce sens, elle déclare que les énergies renouvelables représentent environ 1/5 de la production énergétique en France. Au vu de cela, celles-ci font partie intégrante des piliers de la production d’énergie dans le pays. D’autre part, elle ajoute que les performances de ces ressources renouvelables ont été facilitées par la professionnalisation du secteur ainsi que le soutien considérable de l’État.
Toujours selon elle, le gouvernement est plus que jamais déterminé à réaliser des investissements pour consolider le solaire ainsi que les autres énergies renouvelables. Donc, les autorités ont pris conscience de l’importance de l’énergie solaire et de ses homologues dans l’avenir du pays. Il faut aussi noter que le secteur des énergies renouvelables est un véritable créateur d’emplois.
Le secteur du solaire en France : entre objectifs et réalité
Le succès du solaire en France durant ces dernières années est certes une évidence, mais ne semble pas assurer l’atteinte des objectifs du pays. En effet, d’après un bilan annuel, le rythme de développement de ce secteur et de l’éolien est lent, comparé aux objectifs.
Le bilan a été révélé par le baromètre 2020 réalisé par l’observatoire Observ’Er, l’agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie (Ademe) et la fédération des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Le rapport indique que la crise sanitaire n’est pas la seule cause du ralentissement constaté dans le secteur solaire et éolien.
À la fin septembre 2020, la puissance renouvelable raccordée était estimée à 56,5 GW. L’hydroélectricité y comptait une part de 2,8 GW tandis que l’énergie photovoltaïque et l’éolien représentaient 89 % de cette puissance.
Par rapport à la feuille de route énergétique pour l’horizon 2028, le baromètre évoque cependant un risque de décrochage pour l’éolien et un décrochage réel pour le secteur solaire. En effet, avec 18 GW anticipés plutôt qu’une fourchette de 35 à 44 GW, il est évident que la filière photovoltaïque devra multiplier sa dynamique par trois ou plus. Ainsi, elle devra assurer un raccordement annuel de 3 GW, ce qui constitue un véritable défi au vu des performances précédentes.
En ce sens, il faut avouer que le rythme ne semble pas assez suffisant pour permettre l’atteinte des objectifs. Le retard perdure, et ce, en dépit des efforts considérables du gouvernement.
Que retenir ? L’énergie solaire photovoltaïque a le vent en poupe et a connu un succès sans précédent ces dernières années à l’échelle mondiale. L’année 2019 compte 578 GW installés contre 217 GW en 2015. Cela prouve ainsi que le solaire fera partie des premières sources de production électrique dans le monde d’ici quelques années. En France le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour accompagner efficacement le secteur. Toutefois, l’avenir nous dira si les objectifs escomptés pourront réellement être atteints. Déjà, le dernier bilan du baromètre 2020 tire la sonnette d’alarme sur la nécessité de faire encore plus d’efforts.